L'Assemblée

L’Assemblée nationale : une chambre d’enregistrement, où des majorités automatiques apportent un soutien sans défaillance à la politique définie par le Chef de l’Etat. Depuis 1958 ou peut-être 1962 pour tenir compte de la fronde du 5 octobre l’image s’est peu à peu imposée à une opinion plus sensible à des apparences que consciente de l’action des élus lorsqu’elle se développe hors
de leur circonscription.

Pourtant, pendant sept législatures, l’Assemblée n’a pas vécu dans la passivité. Avec le temps elle a reconquis des espaces d’autonomie d’autant plus ouverts que la majorité n’était pas toujours massive et inconditionnelle.

Aussi l’Assemblée n’est-elle pas plus la copie conforme de celles que la France a connues pour les républiques précédentes que la Chambre imaginée par le constituant de 1958.

Pour s’en convaincre il n’est qu’à se pencher sur son travail. A travers la fixation de l’ordre du jour, l’activité des Commissions législatives, d’enquête ou de contrôle, ou encore dans les initiatives parlementaires s’affirme une liberté qui s’appuie sur les moyens matériels et les services dont dispose l’Assemblée ainsi que sur la conception que les groupes ont de leur rôle.

En même temps, un nouveau style de relations majorité opposition s’est institué, dont l’obstruction n’est qu’une manifestation caricaturale. Et les groupes de pression sont toujours bien présents…

Pouvoirs n°34 – septembre 1985 – 200 pages
_ ISBN 2 13 038988 0 – ISSN n°0152-0768

Sommaire

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Philippe SÉGUIN, Alain RICHARD

Les relations opposition/majorité. Débat.

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